1-1-e1669908198824-png
tdc-sinterroge-sur-lutilite-du-maintien-du-regime-special-des

TdC s’interroge sur « l’utilité » du maintien du régime spécial des marchés publics

Dans un rapport de suivi des marchés publics, publié aujourd’hui, concernant la loi (entrée en vigueur le 20 juin 2021) qui crée le régime exceptionnel de simplification des procédures précontractuelles, en cas d’extension du recours au direct convention et la consultation préalable simplifiée, la Cour des comptes (TdC) a demandé à l’Assemblée de la République et au Gouvernement de « répondre à la justification et à l’utilité du régime des mesures particulières de passation des marchés publics, compte tenu de son expression insignifiante et du préjudice de l’utilisation de procédures concurrentielles ouvertes ».

Selon le TdC, « ces dommages sont liés, non à des situations d’urgence impérative, mais plutôt à des priorités politiques et économiques, définies de manière générique et, dans la plupart des cas, d’application illimitée dans le temps, étant contraires aux principes constitutionnels administratifs. administratives, la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), les bonnes pratiques et les recommandations nationales et internationales en matière de marchés publics ».

La Cour a également demandé aux deux entités « d’envisager de supprimer les dérogations de justification inhérentes à la discipline des mesures particulières de passation des marchés publics, car contraires à l’intérêt public, à la transparence et au contrôle des marchés publics », ainsi qu’à la législation européenne applicable.

Le TdC recommande également que le gouvernement et le parlement « revoient et clarifient le régime d’interdiction des adjudications successives sans mise en concurrence des mêmes entrepreneurs » et qu’« envisage de clarifier, par voie législative, les exigences de publicité des marchés passés de gré à gré sur le portail BASE ». directive (dans le cadre des mesures spéciales de passation des marchés publics) et quelles sont les conséquences du non-respect respectif en termes d’effectivité de ces contrats ».

Dans le même rapport, le TdC indique qu’« entre le 20 juin 2021 et le 30 juin 2022, une information a été transmise à la Cour des comptes qui fait état de la conclusion de 406 contrats dans le cadre du MECP [medidas especiais de contratação pública]portant sur un montant global de 49 941 694,91 euros », « ces 406 marchés ne représentant qu’environ 0,24 % des marchés publics d’un montant inférieur à 750 000 euros enregistrés sur le portail des marchés publics sur la même période, ce qui continue d’indiquer un degré d’application très insignifiant de la ce régime ».

La Cour a souligné que « la section spécifique dédiée aux procédures et contrats couverts par le MECP n’a pas encore été créée dans le portail BASE et les informations contenues dans ce portail ne permettent pas de déterminer la dimension précise de l’utilisation de ce régime », évoquant également que « certains cas sont signalés de non-respect de l’obligation de déclaration du MECP à la Cour des comptes ».

Le TdC a également averti que « dans le domaine des contrats avec financement européen, il existe encore des insuffisances de documentation concernant les financements concernés et le manque de motivation des décisions de réduction des délais de soumission des propositions ».

Par ailleurs, a-t-il indiqué, « dans 26,85% des cas, des déclarations d’absence de conflits d’intérêts n’étaient pas exigées des acteurs impliqués dans les procédures de marchés publics », ajoutant que « de nombreuses situations continuent de se produire dans lesquelles les entreprises invitées à participer aux marchés publics ne ne pas soumettre de proposition ».

L’analyse de TdC a également révélé qu’il existe « certains cas dans lesquels les limites d’adjudications successives aux mêmes entrepreneurs ont déjà été atteintes ».

ALYN // CSJ

Articles récents