L’ancien ministre socialiste Pedro Marques a affirmé ce samedi que l’opération de rachat de la TAP par l’Etat avait été validée par la Cour des comptes et a accusé le PSD de jeter des « écrans de fumée » sur la « privatisation désastreuse » de l’entreprise.
« L’ensemble de l’opération de rachat du poste pour que l’Etat soit majoritaire a été pleinement validé par la Cour des comptes. Il n’y a pas de document secret, il n’y a qu’une opération validée par la Cour des comptes », a assuré l’ancien ministre de l’Aménagement et des Infrastructures à Lusa.
L’eurodéputé socialiste a réagi au PSD, qui a réclamé ce samedi, dans un communiqué, des explications au Premier ministre sur un prétendu accord entre le gouvernement et l’actionnaire privé de la TAP en 2017, qui aurait permis à l’homme d’affaires David Neeleman de toucher 55 millions d’euros. quand il a quitté l’entreprise.
« Il n’y a pas de secret ici. Il y a un accord validé par la Cour des comptes, qui a été largement relayé à l’époque », a garanti Pedro Marques, dont est le vice-président du PSD Miguel Pinto Luz, qui devrait préciser comment, lorsqu’il faisait partie du PSD/CDS- PP, « a donné un aval à 100% au secteur privé, dans lequel tous les risques appartenaient à l’État et tous les bénéfices, le cas échéant, appartenaient au secteur privé ».
C’est le gouvernement PS de l’époque qui a dû « mettre fin à cette approbation à 100% signée par le Dr. Pinto Luz et par le gouvernement PSD/CDS », a assuré Pedro Marques.
« Je pense même que c’est un peu effronté d’être le Dr. Pinto Luz vient demander des éclaircissements sur le TAP, alors qu’il a beaucoup à clarifier sur ce qu’il a fait quand il était dirigeant », a-t-il déclaré.
Comme il l’a dit, sur cette question de la TAP, le PSD a tenté de lancer des «écrans de fumée» pour «affaiblir le gouvernement PS», mais aussi pour «cacher» le processus de privatisation de la compagnie aérienne nationale.
Les sociaux-démocrates veulent « créer des écrans de fumée par rapport à la désastreuse opération de privatisation qu’ils ont menée, avec le gouvernement destitué, en pleine nuit et avec un soutien à 100% du secteur privé », a critiqué l’eurodéputé.
L’ancien ministre a également souligné que son travail, en tant que responsable du gouvernement, « est passé au crible », se disant « absolument disponible pour apporter tous éclaircissements » à l’Assemblée de la République sur le processus TAP.
« J’espère que le Dr. Pinto Luz n’échappe pas non plus à toutes les clarifications sur l’aval qu’il a donné à l’opération privée et sur la connaissance qu’il aurait, ou non, de l’utilisation de l’argent de la TAP pour cette opération de privatisation », a-t-il contesté.
Dans le communiqué, intitulé « Les accords secrets du socialisme au TAP », le vice-président du PSD a exigé d’António Costa et d’autres anciens dirigeants et responsables de l’entreprise des explications urgentes sur une nouvelle parue dans le journal Correio da Manhã.
« Nous avons maintenant appris – selon des révélations de presse – qu’il y avait eu un accord secret en 2017. Lors de cette prétendue rencontre entre António Costa, Pedro Marques et David Neeleman, le Parti socialiste et M. premier ministre aura permis à l’homme d’affaires américain d’anticiper les 226 millions d’euros avant le délai de 30 ans que le gouvernement PSD/CDS avait fixé », a déclaré Miguel Pinto Luz.
Le vice-président social-démocrate a ajouté que « c’est ce changement qui a permis à David Neeleman de devenir le seul homme d’affaires du secteur de l’aviation civile qui a gagné plus de 55 millions d’euros pendant la période de la pandémie ».
Selon les nouvelles de Correio da Manhã, en 2017, un amendement a été apporté à l’accord initial de vente directe de TAP en 2015, dans lequel il avait été établi que les 226 millions de dollars qu’Atlantic Gateway (consortium composé des actionnaires David Neeleman et de l’homme d’affaires portugais Humberto Pedrosa) injecté dans la compagnie devrait rester avec le transporteur aérien pendant 30 ans.
Cependant, selon le journal, en juin 2017, le gouvernement d’António Costa a garanti à Atantic Gateway le droit de pouvoir recevoir les fonds avant le délai de 30 ans, en cas de blocage ou de non-respect de Parpública, qui s’est concentré les parts détenues par l’État dans la TAP.