Le président du Conseil économique et social (CES), Francisco Assis, a jugé aujourd’hui sérieuse la décision des confédérations patronales de suspendre la participation aux réunions de la Concertation sociale et a assuré qu’il prendra des mesures pour remédier rapidement à la situation.
« Ce problème est grave, mais il faut le surmonter (…) il doit y avoir une erreur », a déclaré Francisco Assis à l’agence de presse Lusa, estimant que c’est son rôle de régler la situation rapidement.
Les quatre confédérations patronales ont annoncé aujourd’hui qu’elles avaient décidé de suspendre la participation aux réunions du Comité permanent du dialogue social (CPCS) après que le Conseil des ministres a approuvé jeudi des changements du travail qui n’ont pas été discutés avec les partenaires sociaux.
Le président du CES a déclaré à Lusa qu’il contacterait les confédérations d’entreprises pour planifier une réunion et demanderait également des auditions urgentes au Premier ministre, António Costa, et au président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa.
« Il ne s’agit pas d’une situation de non-retour et sera certainement résolue avec le parrainage du Premier ministre et du Président de la République », a-t-il déclaré.
Selon Francisco Assis, António Costa a accordé « une grande importance au dialogue social » tout au long de sa vie politique, il entend donc clarifier cette affaire avec lui.
Marcelo Rebelo de Sousa demandera à intervenir auprès des confédérations patronales, qui ont déjà demandé une audience au président de la République.
« Nous parlons de personnes et d’entités responsables qui l’ont prouvé dans les moments difficiles. Une attitude aussi radicale doit être changée », a déclaré le président de la CES, ajoutant qu’il respecte les personnes impliquées dans ce processus et, par conséquent, et compte tenu de l’importance du dialogue social pour le pays, il prendra des mesures pour surmonter rapidement la situation.
Les quatre confédérations patronales ont déclaré que c’était avec « surprise » qu’elles avaient vu l’approbation de modifications du droit du travail qui n’étaient pas incluses dans l’Agenda du travail décent présenté dans l’Accord social, à savoir l’augmentation des indemnités de rupture des contrats à durée déterminée et l’augmentation du montant payable pour les heures supplémentaires.
Selon les représentants des employeurs, le gouvernement a conclu le 20 octobre la discussion de l’Agenda du travail décent et, le lendemain, a approuvé le document en Conseil des ministres contenant de « nouvelles mesures », qu’ils ont considérées comme un manque de respect pour les partenaires social.
Le président de la République a annoncé aujourd’hui qu’il recevra vendredi prochain les partenaires économiques et sociaux, tant patronaux que syndicats, et a refusé, avant de les écouter, de commenter la situation de la concertation sociale.
RRA (DF/IEL) // PDF