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Le Portugal enregistre une augmentation de la consommation récréative de protoxyde d’azote

C’est l’une des conclusions du dernier rapport publié aujourd’hui par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) sur la vente et l’utilisation de protoxyde d’azote, également appelé gaz hilarant, utilisé comme drogue dans un contexte récréatif et qui comprend des études de cas au Portugal, au Danemark, en Irlande, en France, en Lituanie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

Selon l’agence européenne des drogues, basée à Lisbonne, la prévalence de l’utilisation de cette substance n’était pas encore incluse dans les rapports portugais et étrangers les plus récents, mais en 2021, les autorités policières nationales ont préparé un rapport sur l’utilisation accrue de protoxyde d’azote dans contexte d’usage récréatif, alerte sur les preuves de plus en plus nombreuses de la vente de ce produit en bouteilles et flacons destinés à la consommation humaine, confirmée par le nombre de saisies cette année-là.

L’objectif, précise l’observatoire, était de sensibiliser et d’alerter les différentes autorités compétentes et, le cas échéant, de revoir le cadre légal de la substance, et un groupe de travail interministériel informel a même été créé en 2021.

Compte tenu des données disponibles et des dommages que peut causer l’utilisation récréative du protoxyde d’azote, ce groupe a décidé de proposer des mesures réglementaires pour réduire l’accès du grand public à la substance et le contrôle du commerce, avec une attention particulière pour les mineurs.

Selon le rapport, bien qu’en 2020 il n’y ait eu aucun cas ou saisie de protoxyde d’azote (bouteilles ou ballons), en 2021, il y a eu 93 cas ou saisies de protoxyde d’azote (bouteilles ou ballons), notamment à Lisbonne, Setúbal et Faro.

En 2022, il y a déjà environ 35 événements ou saisies de protoxyde d’azote (bouteilles ou ballons) à ce jour.

La plupart des données présentées dans cette étude se réfèrent à 2021, indique l’observatoire, notant que les rapports des autorités mentionnent la distribution, la vente au détail et la consommation de protoxyde d’azote soit par l’intermédiaire d’établissements commerciaux (restauration et débits de boissons), soit par l’intermédiaire de vendeurs ambulants de distribution ou à fêtes organisées dans la rue ou chez des particuliers, ainsi que sur des pages électroniques ou via des contacts via les réseaux sociaux.

L’OEDT ajoute que, suite aux saisies réalisées au cours de l’année 2021, et afin de répondre à la menace pour la santé publique résultant de l’activité récréative d’utilisation du protoxyde d’azote, sa facilité d’accès et la nécessité de défendre le « principe de précaution sanitaire » , le Service d’intervention sur les conduites addictives et les dépendances (SICAD) a présenté une proposition au ministère de la Santé pour réglementer la vente et la consommation de protoxyde d’azote.

La proposition a été approuvée et, depuis le 8 septembre 2022, le protoxyde d’azote est classé comme interdit et comme substance psychoactive et inclus dans la liste des nouvelles substances psychoactives.

Le protoxyde d’azote est un composé chimique qui a des effets analgésiques importants et une faible solubilité dans le sang et provoque une augmentation modeste de la fréquence respiratoire et, lorsqu’il est appliqué seul, peut augmenter de manière significative le débit sanguin cérébral et la pression intracrânienne, selon les experts.

ARA // FPA

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