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Le PCP exige l’intervention de l’État pour réguler le prix des biens essentiels

00Le secrétaire général du PCP, Jerónimo de Sousa, a exigé ce samedi, à Viana do Castelo, « l’intervention de l’État dans la définition des règles » pour empêcher que la guerre en Ukraine ne soit utilisée pour augmenter le prix des biens essentiels.

« Après tout, à qui sert la guerre ? C’est une question pertinente », a lancé le dirigeant communiste, évoquant un conflit « grave » qui « n’aurait jamais dû commencer et qu’il est urgent de mettre fin ».

Jerónimo de Sousa a déclaré que « des mouvements sont en cours, notamment spéculatifs, en vue de maximiser les profits des grands groupes économiques et des multinationales, au détriment de l’atteinte aux droits et de l’aggravation des conditions de vie des travailleurs et des populations et de la situation de Micro , petites et moyennes entreprises (MPME) ».

« Nous réaffirmons l’exigence d’une intervention de l’Etat dans la définition des règles fondamentales de ces secteurs. C’est pourquoi nous réaffirmons que seule la mainmise de l’État sur ces secteurs stratégiques permet de les mettre au service de l’intérêt commun, du développement et de la justice sociale et que cette question est au cœur d’une politique mettant fin aux problèmes structurels que notre auxquels le pays continue de faire face », a-t-il insisté.

De l’avis du dirigeant communiste, « le grand capital se frotte les mains de satisfaction devant les opportunités qu’il voit de faire levier sur ses intérêts, même dans une situation aussi grave, dramatique et dangereuse que la guerre et ses conséquences », affirmant qu’« il n’y a pas la paix est promue avec plus de propagande de guerre, avec plus de confrontation, avec plus de menaces, avec plus de sanctions ».

Cette stratégie, a-t-il dit, « ne sert pas les peuples d’Europe à s’éloigner d’une solution négociée, en suivant la voie du dialogue, de la désescalade et du désarmement.

« Hé, ils [os grandes grupos económicos e as multinacionais] pensant déjà à la source d’exploitation des travailleurs que cela peut leur procurer. Il y avait même ceux qui se réjouissaient sans vergogne de la disponibilité attendue des travailleurs réfugiés et immigrés pour travailler de longues heures sans être payés et sans aucune objection. De cette façon, les droits de ceux qui arrivent seraient piétinés et en même temps ceux qui sont déjà là », a-t-il observé.

S’exprimant devant un public d’environ 90 militants, au Casino Afifense, à la fin de la XIe Assemblée de l’Organisation régionale du PCP de Viana do Castelo, le dirigeant communiste a cité en exemple les secteurs de l’énergie et des carburants.

« L’imposition d’augmentations inacceptables, sans aucune correspondance avec le coût réel des matières premières actuellement consommées, dans un système où les compagnies pétrolières contrôlent elles-mêmes la définition des prix de référence et déterminent leurs marges bénéficiaires à leur convenance, est un vol éhonté que le Gouvernement regarde sans grande surprise », a-t-il soutenu.

Pour Jerónimo de Sousa, en plus des mesures fiscales, « en mettant fin à la taxe additionnelle sur les produits pétroliers et à la double imposition de la TVA », « il faut des mesures pour contrôler la formation des prix ».

Si ces mesures ne sont pas prises, a-t-il ajouté, le pays « court le risque sérieux que ce qui n’est pas collecté en impôts revienne, non pas aux populations et au tissu économique, mais à augmenter les profits des compagnies pétrolières ».

« Il en va de même pour les produits alimentaires, qui sont aussi la cible de la spéculation et de l’abandon de la production nationale, une situation qui nécessite de lutter contre la spéculation et la production nationale pour garantir l’approvisionnement », a-t-il soutenu.

Concernant « d’autres biens et services essentiels, comme l’électricité ou le gaz », il a préconisé, « accompagné de l’indispensable baisse de la TVA à 6% », la définition « d’un barème de prix maximum, qui garantisse l’endiguement de la spéculation, juste comme cela devrait arriver avec les carburants ».

« Le gouvernement hésite à faire face à ce problème. Elle attend l’autorisation de Bruxelles pour baisser la TVA sur ces biens essentiels, au lieu de prendre la décision de manière autonome et souveraine, et elle ne fait rien pour que la perte de recettes de l’État ne devienne pas une manne de plus pour les grandes entreprises de ce secteur », a-t-il souligné.

Jerónimo de Sousa a rappelé la « propagande » pour la privatisation d’EDP, GALP, REN ou la libéralisation de ces marchés » pour souligner qu’il s’agissait d’une « fausse théorie selon laquelle la concurrence garantirait des prix équitables, qu’avec des entreprises privées les entreprises seraient plus efficaces, avec des avantages pour tous ».

« La réalité est là pour démentir la propagande. La libre concurrence n’apparaît comme essentielle que lorsqu’elle sert à aliéner l’État et elle n’a plus d’importance lorsqu’il s’agit de garantir des profits et de distribuer des dividendes par des pratiques cartellisées et contraires à l’intérêt national, à l’économie et aux populations », a-t-il précisé.

« La nécessité d’un contrôle public des secteurs stratégiques est de plus en plus évidente. C’est parce que ces secteurs – comme la banque, l’énergie, les transports ou les communications – conditionnent fortement tout le développement de l’activité économique, en plus de faire de la vie des gens un enfer », a-t-il dit.

Il a également pointé l’exemple de « la petite et moyenne agriculture, soumise à une augmentation brutale des coûts de production et à la raréfaction des aides de l’Etat ».

« Regardez le cas de la production de vinho verde dans la région où nous nous trouvons, où, en plus du manque de soutien et du manque de contrôle de la spéculation sur les prix des facteurs de production, les marchés d’exportation sont désormais fermés, par des sanctions connues, qui après tout ont aussi des effets ici. Il est indispensable que le Gouvernement intervienne pour créer les conditions d’écoulement des produits, sous peine de ruine de plusieurs exploitations », a-t-il souligné.

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