Le ministre des Finances, João Leão, a présenté aujourd’hui le programme de stabilité quadriennal du Portugal, promettant que le gouvernement PS n’adoptera pas de mesures d’austérité ou n’augmentera pas les impôts pour traverser la crise provoquée par la pandémie.
Les hausses d’impôts dans des segments «déterminés» ont été l’une des «idées» que les gouvernements ont proposées pour sortir de cette crise, récemment mises en avant par l’OCDE.
Mais M. Leão insiste sur le fait que le Portugal a «des conditions pour faire face à cette crise d’une manière très différente de celle adoptée pour d’autres crises.
«Avant la pandémie, nous avons réussi à mettre de l’ordre dans nos comptes publics. Nous avons géré le premier excédent budgétaire de notre démocratie, ce qui nous a donné la capacité de faire face à cette crise avec confiance et avec un programme très fort de reprise de l’activité économique pour l’année prochaine ».
Dans ses estimations, M. Leão voit l’économie croître en termes généraux «d’environ 9%» au cours des deux prochaines années, alimentée par des investissements publics et privés.
Il envisage une croissance des exportations d’environ 7%.
En ce qui concerne le chômage – qui a nettement augmenté depuis 2020 – il le voit plafonner d’ici la fin de l’année à environ 7,3%, pour diminuer au cours des prochaines années.
Le programme de stabilité du gouvernement 2021-2025 sera soutenu par environ 22 milliards d’euros provenant du « bazooka » de Bruxelles (programme de résilience et de relance, PRR), ce qui signifie que d’ici l’année prochaine, la situation financière du Portugal devrait être revenue dans le noir. par la reprise des exportations, du tourisme et des sommes du PRR », a-t-il déclaré.
La prévision à long terme est celle d’une « réduction annuelle de la dette publique » au point que le pays soit à nouveau en dessous de 120% (du PIB) d’ici 2024.
Pour cette année, M. Leão s’attend à ce que la dette publique s’établisse à 128% (par rapport aux 134% abyssaux de 2020).
natasha.donn@algarveresident.com