Lors d’une séance prévue à 16h00, au Campus de la justice, le collectif présidé par le juge Luís Ribeiro doit annoncer sa décision aux accusés Diogo Gaspar, José Dias, Paulo Duarte et Vítor Santos, après un report de la lecture du jugement , qui était initialement prévu pour le 8 passé.
Avec un procès qui dure depuis plus de deux ans — le début a eu lieu le 8 octobre 2020 — et près d’une centaine d’audiences, le ministère public (MP) a défendu l’emprisonnement effectif de Diogo Gaspar, mais a admis que l’ancien directeur du Musée de la Présidence peut être condamné à une peine avec sursis moyennant le paiement d’une indemnité.
La procureure Ana Cristina Vicente a fait une distinction dans les plaidoiries finales entre les actions de l’ancien directeur du musée et la conduite des trois autres accusés.
Tout en notant qu’ils étaient « graves », le procureur a estimé que ces actions « étaient très déterminées par l’action » de Diogo Gaspar, demandant donc des peines de prison avec sursis.
Le secrétariat général du musée de la présidence, qui est un assistant dans le processus et a déposé une demande d’indemnisation civile en relation avec Diogo Gaspar d’environ 40 mille euros, a demandé la condamnation de l’ancien responsable, notant qu’il « n’a jamais révélé aucune regretter « en justice pour sa prestation et que dans ce procès la Présidence de la République est également en jeu.
D’autre part, les défenses des quatre accusés ont réclamé l’acquittement lors du procès, l’avocat Raul Soares da Veiga défendant qu ‘«il n’y avait aucun fondement à l’imputation juridico-pénale faite par l’accusation» à Diogo Gaspar, comprenant qu’il a été prouvé devant le tribunal qu’il n’y avait pas eu un crime de la part de l’ancien directeur du Musée de la Présidence. Cependant, il a reconnu que si son client est condamné, cela doit se traduire par une condamnation avec sursis.
Les avocats de José Dias, Paulo Duarte et Vítor Santos ont également réclamé l’acquittement de leurs électeurs dans ce procès, convergeant sur les critiques de l’accusation construite par le député et le manque de preuves pouvant dicter une condamnation par le collectif des juges.
Le procès «Operação Cavaleiro» compte quatre accusés – Diogo Gaspar, José Dias, Paulo Duarte et Vítor Santos -, qui sont responsables d’un total de 42 crimes, dont l’abus de pouvoir, la participation économique à des affaires, le trafic d’influence, la falsification de documents, détournement de fonds et blanchiment d’argent.
L’enquête, qui a été menée par le Département d’enquête et d’action pénale (DIAP) de Lisbonne, a débuté en avril 2015, à la suite d’une plainte anonyme. En juin 2016, la PJ a effectué des perquisitions et saisi au domicile de Diogo Gaspar et d’amis des artefacts ayant appartenu au Musée de la Présidence, le Tribunal d’instruction criminelle décidant de porter l’affaire en justice le 10 juillet 2019.
JGO // FPA