Cela avait tout pour être une bonne journée pour Nuno Melo. Le gouvernement a annoncé un ensemble de mesures pour la Défense, d’un montant de 120 millions d’euros, qui comprennent des augmentations des compléments de salaire et le remboursement à 100 % des médicaments pour les anciens combattants. Mais cette annonce a été entachée par la réaction des associations militaires, qui se sont plaintes de n’avoir eu connaissance de ces mesures que par les médias.
António Lima Coelho, président de l’Association nationale des sergents, Paulo Amaral de l’Association nationale des officiers des forces armées, et Carlos Rodrigues Marques, président du Conseil national de l’Association nationale des officiers des forces armées, ont tous réagi par des critiques dans des déclarations au TSFse plaignant de ne pas avoir été entendu par le ministère de la Défense.
À l’aide de microphones radio, les militaires ont révélé qu’ils avaient été appelés il y a deux jours simplement pour une réunion avec le secrétaire d’État à la Défense, sans rien savoir des projets du gouvernement.
S’ils reconnaissent des aspects positifs aux mesures annoncées, ils regrettent de ne pas avoir eu droit au même traitement que les forces de sécurité, dont les syndicats ont pu négocier avec le ministère de l’Intérieur.
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ToggleLe personnel militaire recevra des augmentations lors d’une « journée historique »
Nuno Melo a annoncé le paquet de valorisation de la Défense, garantissant que grâce à cette initiative « aucun soldat ne gagnera moins de salaire qu’un garde du GNR ou qu’un policier de la PSP ». Selon le ministre de la Défense, un militaire de premier échelon passera de 828 euros à 961 euros, soit 139 euros de plus que ce qu’il gagne aujourd’hui, et un furriel de premier échelon passera de 1 017 euros actuellement à environ 1 290 euros, soit , plus 293 euros.
Progressivement jusqu’en 2026, la composante fixe de l’indemnité de condition militaire sera augmentée de 100 euros actuellement à 400 euros. Par ailleurs, le Gouvernement réduira la distance à partir de laquelle vous avez droit au supplément de résidence, de 100 kilomètres actuellement à 50 kilomètres de votre adresse.
Des augmentations des suppléments d’embarquement et de service aérien ainsi que la création de suppléments pour la détection et l’inactivation des engins explosifs et les opérateurs de chambres hyperbares ont également été annoncées.
Une autre nouveauté est l’octroi d’une indemnité spéciale d’invalidité permanente ou de décès correspondant à 250 fois la valeur de la rémunération mensuelle minimale garantie (RMMG) en cas de décès et entre 150 et 250 fois la valeur du RMMG en cas d’invalidité. .
Le forfait comprend également l’attribution d’une prise en charge de 100% de la part non remboursée par le SNS pour les usagers retraités bénéficiant du Statut des Anciens Combattants (EAC) et une majoration à 90% du remboursement des médicaments psychotropes pour les bénéficiaires non retraités de l’EAC. .
« Je crois que c’est vraiment un jour historique pour les forces armées portugaises », a déclaré le Premier ministre Luís Monténégro, dans la présentation faite à la fin du Conseil des ministres.
Le paquet pèse sur les négociations budgétaires
Luís Monténégro a reconnu que ces mesures représentent « une charge budgétaire très importante », d’une valeur, selon le gouvernement, d’environ 120 millions d’euros, même si beaucoup d’entre elles sont échelonnées, il n’est donc pas clair s’il s’agit de l’impact budgétaire déjà estimé pour le budget 2025. ou l’accusation lorsque toutes les mesures sont pleinement en vigueur.
Selon les comptes du PS (qui n’ont pas encore été démentis par le Gouvernement), l’ensemble des mesures annoncées et chiffrées (il y a aussi celles qui ont été présentées sans valeurs connues) pèse déjà au total environ 2,9 millions d’euros.
L’IRS Jovem a à lui seul un impact estimé à un milliard d’euros, tandis que la réduction de l’IRC devrait coûter 500 millions d’euros en 2025. Aucune de ces deux mesures n’a encore été approuvée, bien que le Gouvernement ait annoncé qu’il demanderait à Le Parlement a demandé l’autorisation législative pour pouvoir modifier ces taxes, mais elles sont considérées par l’AD comme essentielles pour la mise en œuvre de son programme et devront être reflétées dans le budget même si elles sont approuvées par décret.
A ce compte il faut encore ajouter les mesures que les oppositions ont approuvées au Parlement et qui ont été promulguées par le Président de la République et qui totalisent environ 300 millions d’euros.
Malgré cela, le gouvernement reste déterminé à programmer des réunions de négociation sur le budget de l’État avec l’opposition en septembre.