Dans un communiqué concernant la Journée du Portugal, de Camões et des Communautés portugaises, célébrée aujourd’hui, le bureau national de l’association regrette que cette fête nationale « ne soit pas rémunérée de la même manière pour tous ceux qui doivent travailler ».
« Dans le secteur privé, le travail des jours fériés est doublement rémunéré et, dans le secteur public, il y a une compensation d’une demi-journée de repos, comme dans la PSP », contextualise l’APG/GNR dans un communiqué.
Il souligne également qu’outre le fait que les professionnels de la Garde nationale républicaine « n’étant aucunement rémunérés » en vacances, les « salaires sont misérables », et qu’il existe plusieurs « obstacles » à l’évolution de carrière, ce qui rend ces forces de sécurité » peu attractifs ». » pour les nouveaux candidats.
« Les forces de sécurité, en raison de la centralité et de l’importance de leurs fonctions en faveur de l’Etat et de la légalité démocratique, devraient être les premières reconnues en ce jour et également, dans l’esprit de notre Constitution », défend l’association.
Dans le même ordre d’idées, il souligne qu' »il existe de nombreuses différences négatives » qui distinguent les professionnels de la GNR, que ce soit d’un point de vue comparatif avec le secteur public en général, ou par rapport aux autres forces de sécurité nationales ».
Dans le même communiqué, ils disent que cette « discrimination négative prend des formes différentes », notamment dans les salaires et les carrières, par rapport aux autres forces de sécurité.
La direction de l’association précise que « dans une récente interview » accordée à une chaîne de télévision, le ministre de l’Intérieur, José Luis Carneiro, « a déclaré qu’un policier gagne 1 070 euros en début de carrière, subventions comprises ».
« Nous en déduisons que si vous parliez d’agents PSP et de gardiens GNR, il est regrettable qu’une telle déclaration ait manqué de rigueur, car compte tenu des réductions obligatoires (Sécurité sociale/CGA et IRS) le salaire net est d’un peu plus de 820 euros, une valeur celle de la GNR sera encore plus faible, du fait que son système de rémunération n’a pas été revu depuis 2009, contrairement à ce qui s’est déjà produit dans la PSP », explique-t-il.
Pour l’APG/GNR, le montant en cause « est indigne, surtout lorsque ces professionnels peuvent travailler à environ 300 kilomètres et plus de leur domicile, devant souvent établir une résidence secondaire, ce qui implique naturellement des dépenses doubles ».
De l’avis de la direction de l’association, la décision d’allonger l’âge d’accès aux forces de sécurité entre 18 et 30 ans pour combler le manque de candidats, « ne servira que très peu voire rien, comme on s’en est déjà rendu compte, le principal problème réside dans la non-dignification de leurs fonctions et de leurs conditions de travail ».
« Avec des salaires misérables, avec les obstacles existants à la progression dans les carrières des catégories de base, avec la multiplication des agressions et des situations d’irrespect envers les forces de sécurité, avec des conditions de service souvent au minimum, qui voudront risquer leur vie pour une si faible valeur et être quand même déplacé de chez vous ? », demande-t-il.
Pour ces raisons, « la tendance est au nombre de candidats à [às forças de segurança] continuent de diminuer », prévient-il.
SA // LFS