Ce vendredi, Marcelo Rebelo de Sousa a confirmé l’invitation d’António Costa à témoigner en sa faveur dans le procès que le chef du gouvernement a engagé contre Carlos Costa, ancien gouverneur du Banco de Portugal.
« Il s’agit d’une affaire civile et non d’une affaire pénale. J’ai le devoir de collaborer avec la Justice en disant en cour ce que j’ai dit en public il y a quelques mois. Le premier ministre m’a demandé s’il pouvait me mettre à disposition pour confirmer devant le tribunal ce que j’ai dit en public et naturellement j’ai dit oui », a souligné le président de la République dans des déclarations aux journalistes ce vendredi.
Le Premier ministre a demandé et le président de la République a relevé le défi : Marcelo Rebelo de Sousa sera le témoin d’António Costa dans le procès qui oppose le chef du gouvernement à l’ancien gouverneur du Banco de Portugal, Carlos Costa. Le témoignage sera fait par écrit. C’est l’une des nouvelles présentées sur la couverture du journal « Expresso » de cette semaine.
Dans un livre paru l’an dernier, Carlos Costa accusait António Costa d’avoir conseillé à l’ancien gouverneur d’épargner la femme d’affaires angolaise Isabel dos Santos dans l’affaire BPI/BIC. Le 16 novembre de l’année dernière, Marcelo Rebelo de Sousa a réagi à l’affaire et a nié toute intention de favoriser Isabel dos Santos dans cette affaire.
« De la part de tous ceux qui sont intervenus, du côté officiel, à aucun moment aucun des intervenants n’a pensé qu’une solution serait, si l’ingénieur [Isabel dos Santos] a persisté à ne pas accepter l’accord, n’appliquant pas la loi qui lui était défavorable », a-t-il souligné.
A cette époque, le président de la République a rappelé que, compte tenu de la position défavorable de la Banque centrale européenne et du refus d’un accord d’Isabel dos Santos, il était venu promulguer le diplôme gouvernemental qui supprimait le pouvoir de la femme d’affaires angolaise dans la banque dont elle était actionnaire.
Le chef de l’Etat a commenté les accusations de Carlos Costa selon lesquelles le Premier ministre aurait tenté de s’immiscer dans les décisions de la Banque du Portugal, alors qu’il était encore gouverneur, affirmant que la fille d’un président d’un pays ami du Portugal ne pouvait pas être maltraitée.
En novembre 2022, António Costa a accusé l’ancien gouverneur de Banco de Portugal d’avoir collaboré à un livre contenant des mensonges et des fausses déclarations à son sujet et d’avoir monté une opération politique pour attaquer son personnage, après avoir déclaré qu’il intenterait un procès à Carlos Costa pour offenses à sa réputation et à son honneur.
Dans une nouvelle critique du livre « Governador », du journaliste Luís Rosa sur le mandat de Carlos Costa en tant que gouverneur de la Banco de Portugal, le Premier ministre a déclaré que chaque page qu’il lit ne fait que justifier sa décision d’aller en justice.