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Cristiano Ronaldo a pris le Portugal en otage

 

Défait par la France en quarts de finale de l’Euro 2024, le Portugal est éliminé de la compétition. Et Cristiano Ronaldo n’y est pas étranger.

Bon. On en voit déjà venir certains, à base de : « Comment osez-vous parler ainsi du meilleur joueur de l’histoire du pays ? » ; « Vous n’êtes que des ingrats ! » ; « Vous ne le méritez pas ! » et bla et bla et bla… Mais la réalité est pourtant simple. La présence de Cristiano Ronaldo dans cet Euro 2024 a pénalisé le Portugal. Avec la complicité Roberto Martinez, le quintuple Ballon d’Or a fait de la sélection son fief, pour y régner sans partage.

À 39 ans, CR7 a joué l’intégralité des cinq rencontres portugaises, sauf la dernière demi-heure face à la Géorgie – dans un contexte où il n’aurait même pas dû être titulaire vu que la qualification en huitièmes était déjà validée… Sa faim de but a viré à l’obsession. Et voyant que sa possibilité de crier « sui » lui filait entre les doigts, Ronaldo a même fini par fondre en larmes après son pénalty raté contre la Slovénie.

Certains diront que c’est la preuve de son amour pour le Portugal. Il doit y avoir de ça, en effet. Mais l’important pour Cristiano, c’est Cristiano. Sinon, comment expliquer que le capitaine de la sélection ne soit pas venu ne serait-ce qu’une seule fois en conférence de presse au cours de la compétition, et que sa seule sortie médiatique, c’est cette interview après le huitième de finale, pour parler… de lui ?

Sportivement, l’attaquant d’Al-Nassr n’y était pas non plus. Mais alors pas du tout. Zéro but déjà, en 480 minutes, et puis surtout très peu d’apport dans le jeu. On a souligné que ses deux premiers matchs étaient un poil intéressants, mais ensuite ? Quid de la Géorgie ? De la Slovénie ? Et de la France ? Tous ses coups francs, son positionnement aléatoire, sa lecture du jeu… est-ce digne de l’un des meilleurs joueurs du monde ? Vraiment ?  Et pourtant, on est pas loin de penser qu’il doit surement se dire que son tournoi n’est pas si mauvais, bien au contraire.

Mais doit-on s’attendre à autre chose de lui ? Son égocentrisme lui a permis de se hisser aux plus hauts rangs du football mondial, et on ne le félicitera jamais assez pour ça. Mais aujourd’hui, Cristiano est paumé. Pas plus tard qu’en début d’année, il n’a eu aucune gêne à déclarer que le football saoudien était meilleur que la Ligue 1… Alors quand il arrive en sélection, vous pensez vraiment qu’il ne se sent pas au-dessus de Gonçalo Ramos et compagnie ? D’ailleurs le petit Gonçalo… On en parle un peu de son temps de jeu faramineux ? Du fait qu’il ait été aussi peu considéré par un sélectionneur qui prône pourtant la compétitivité, la concurrence, et tout ce qui va avec ?

Alors, on imagine que beaucoup d’entre-vous sont en train d’enrager derrière vos écrans. Peut-être même de nous insulter. Mais permettez-nous de vous assurer que nous n’avons pas oublié le passif de Cristiano Ronaldo en sélection. Il est le plus grand joueur de notre histoire. Mais une fois que ça s’est dit, on fait quoi ? On se plie devant ses moindres faits et gestes ? On se seppuku pour notre ingratitude ? Ou bien alors on regarde le présent droit dans les yeux, et on constate la réalité compétitive du natif de Funchal ? Notre choix est fait, même s’il dérange.

© AS QUINAS / MOVEAVEIRO

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