« C’est le premier sommet de la Communauté politique européenne. Je pense que ce sera une expérience importante, pour voir si ce format élargi à d’autres « Europes » au-delà de l’Union européenne est un succès. Il était très important qu’il l’ait fait, car une grande partie des problèmes mondiaux auxquels nous sommes confrontés – pour la paix, le changement climatique, la crise énergétique – nécessitent les réponses mondiales les plus fortes possibles, qui transcendent l’UE », a-t-il déclaré.
« Voyons voir, c’est une première expérience, j’espère que ça se passera très bien », a ajouté le Premier ministre, à son arrivée au Château de Prague, étape de la première réunion de la Communauté politique européenne nouvellement constituée, qui réunit aujourd’hui 44 chefs d’Etat en la capitale tchèque État et gouvernement du continent européen.
Interrogé sur la question de savoir si ce sommet isole la Russie, António Costa a souligné que « la Russie s’est isolée par la manière dont, en violation flagrante du droit international, elle a déclenché une guerre illégitime, brutale, inhumaine, comme elle la mène depuis de nombreuses années. , contre l’Ukraine et son peuple.
En ce qui concerne les attentes de la réunion d’aujourd’hui, il a souligné qu’elle « ne vise pas à tirer des conclusions, elle ne vise pas à tirer des résultats pratiques », son objectif est plutôt « d’être un large forum », de « chercher à articuler des politiques qui doivent être convergente, prenant en compte pour pouvoir surmonter ensemble une crise qui est globale ».
Le château de Prague accueille aujourd’hui la première réunion de la Communauté politique européenne nouvellement formée, avec les 27 dirigeants de l’Union européenne et 17 autres pays pour discuter de la sécurité et de la paix sur le continent européen, dans un contexte de guerre.
La réunion de la Communauté politique européenne, qui comportera une visioconférence du président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, réunira ainsi 44 chefs d’État ou de gouvernement européens, soulignant l’isolement de la Russie face à l’agression militaire contre l’Ukraine lancée en Février.
Ce forum est le fruit d’une idée lancée en mai dernier – alors que l’agression militaire russe contre l’Ukraine était déjà en cours – par le président français Emmanuel Macron, et « embrassée » par le président du Conseil européen, le Belge Charles Michel.
Outre les 27 États membres de l’Union européenne, six pays des Balkans occidentaux (Albanie, Macédoine du Nord, Kosovo, Serbie, Bosnie-Herzégovine et Monténégro) participent à ce forum, les pays du trio associé récemment candidats à l’UE l’adhésion (Géorgie, Moldavie, Ukraine), l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ainsi que les quatre pays de l’AELE, l’Association européenne de libre-échange (Norvège, Suisse, Islande et Liechtenstein) ainsi que le Royaume-Uni et la Turquie, représentés à Prague par les Britanniques Premier ministre, Liz Truss, et le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Après une session plénière avec la participation des 44 chefs d’État et/ou de gouvernement européens, d’une durée d’environ une heure, au cours de laquelle seuls quelques dirigeants s’exprimeront, quatre tables rondes seront consacrées à des débats sur des thèmes tels que la paix et la sécurité, la situation économique, énergie et climat, et migration et mobilité, António Costa révélant qu’il participera à une table ronde sur l’énergie et l’économie.
Après les tables rondes, un espace est réservé aux rencontres bilatérales entre les dirigeants, clôturant les travaux de la première réunion de la Communauté politique européenne par une nouvelle séance plénière, lors d’un dîner de travail au château de Prague, sans qu’il soit prévu d’adopter de texte formel conclusion.
Cette réunion précède un Conseil européen informel des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, vendredi, au cours duquel les 27 discuteront également du soutien financier et militaire à Kiev, mais surtout de la réponse à la hausse des prix de l’énergie.
Pour l’Ukraine, Zelensky participera par vidéoconférence – aussi bien aujourd’hui qu’au sommet informel de l’UE vendredi – mais le Premier ministre, Denis Shmyhal, sera physiquement présent à la réunion de la Communauté politique européenne, à une réunion qui a suscité un vif intérêt de la part des médias internationaux, 1 200 journalistes sont accrédités.