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Vision | Près d’un quart des magistrats placés ne sont pas en service

« Les motifs invoqués pour cette absence sont variés, mais les situations de maladie (37,3%), de congé maternité/paternité (27,6%) et de grossesse à risque (12,7%) ressortent », lit-on dans le document.

Selon la même source, soit à cause du manque de remplissage des tableaux, soit à cause de l’absence de magistrats pour les raisons évoquées, près de la moitié des répondants « effectuent plus de travail que ce qui apparaît dans le contenu fonctionnel de leur lieu d’origine », puisque 41,4 % des magistrats ont déclaré que c’était leur réalité.

L’enquête a été lancée au dernier trimestre 2021 et s’est déroulée tout au long du premier semestre 2022, après avoir répondu à environ 600 travailleurs à des questions liées aux conditions de travail, à la santé et au bien-être.

Selon les résultats obtenus, « dans l’avant-dernier mouvement effectué, 20,5% des postes existants n’ont pas été pourvus (sur un échantillon de 611, 125 postes sont restés non pourvus par rapport au cadre légal et de ceux-ci 106 sont restés non pourvus en mars 2022) », a relevé le Syndicat.

« Cependant, sur les 15,2 % de postes qui ont été pourvus en septembre/octobre 2021, la vérité est que 36,8 % ont été pourvus par voie de reclassement, 31,6 % avec le placement d’assistants, 26,3 % avec des magistrats de personnel complémentaire et 5,3 % par détachement. », a précisé la structure syndicale.

La plupart des magistrats consultés (51,1%) admettent avoir déjà souffert de problèmes de santé du fait du service, dont 57,6% sont physiques et psychologiques, 26% uniquement psychologiques et 16,4% uniquement physiques.

« Suite à ces problèmes de santé, 61,7% ont déclaré avoir déjà eu recours à des consultations médicales et à des arrêts maladie », a indiqué le syndicat.

Pour le SMMP, il est « très démonstratif de la situation précaire » dans laquelle se trouve le ministère public « le fait que 60,9% des magistrats déjà absents du service pour une raison quelconque n’aient pas été remplacés ».

À leur retour du centre-ville, « un nombre très important » (78,7 %) avaient des cas/services accumulés au bureau.

L’enquête pointait aussi la surcharge de travail lorsque des mesures de gestion étaient prises en l’absence des travailleurs, pour cause de maladie : « On parle de 59,8 % de cas où il y a eu une redistribution de service, 16,1 % où il y a eu une réaffectation d’une partie -temps magistrat et 4,5% dont le service a été réparti à un magistrat de l’Etat-Major Complémentaire. Ce n’est que dans 19,6% des cas qu’il y a eu un arrêt de la distribution ».

Toujours en ce qui concerne les conditions de travail, le tableau obtenu est « clairement défavorable », avec près de la moitié des bâtiments présentant des dommages (45,5%), tels que des infiltrations, des problèmes dans les toits et les sols, des déficiences dans les salles de bain et des problèmes dans les ascenseurs.

Les résultats de l’enquête sont accompagnés de photographies illustrant l’état des locaux où travaillent les magistrats.

AH // FPA

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