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Xi Jinping réaffirme la stratégie « zéro covid » et lutte contre la corruption

Le dirigeant chinois Xi Jinping a défendu la stratégie du « zéro cas » de covid-19 et la lutte contre la corruption ce dimanche, à l’ouverture du 20e Congrès du Parti communiste chinois (PCC).

Xi Jinping, 69 ans, a fait le bilan des cinq dernières années et a tracé la feuille de route pour les cinq prochaines, devant les quelque 2 300 délégués réunis au Grand Palais du Peuple à Pékin.

L’un des principaux problèmes tournait autour de la politique de prévention des épidémies de la Chine, qui a entraîné la fermeture quasi totale des frontières du pays et forcé le verrouillage fréquent de villes entières.

Xi a déclaré que la Chine accordait la priorité à la vie et à la santé des gens par-dessus tout. La Chine « a fortement protégé la sécurité et la santé des personnes et obtenu des résultats positifs significatifs en coordonnant la prévention et le contrôle de l’épidémie avec le développement économique et social ».

La politique du « zéro cas » a renforcé la surveillance de chaque citoyen, permettant d’enregistrer tous les déplacements dans un pays déjà critiqué pour les violations des droits de l’homme. Les autorités ont rendu obligatoire l’utilisation d’une application pour accéder à des lieux publics ou résidentiels. L’usager doit au préalable scanner le QR code, version bidimensionnelle du code-barres, placé à l’entrée de tous les immeubles, ainsi que dans les transports en commun ou les taxis.

Les fermetures de frontières et les confinements répétés ont également freiné la croissance économique. La Banque mondiale s’attend à ce que le PIB (produit intérieur brut) de la Chine augmente de 2,8 % cette année, soit environ la moitié de l’objectif fixé par Pékin.

Diário do Povo, le journal officiel du PCC, a souligné cette semaine que la politique est « durable » et que laisser le virus se propager serait « irresponsable », mais le coût économique de cette stratégie et le mécontentement populaire sont indéniables.

La révolte dépasse parfois les réseaux sociaux : cette semaine, et malgré des mesures de sécurité renforcées dans la capitale chinoise, un homme a accroché deux banderoles à un pont de Pékin critiquant le dirigeant chinois et la politique du « zéro cas ». L’une des banderoles appelait les citoyens à se mettre en grève et à expulser « le dictateur traître Xi Jinping ».

Xi a également défendu sa campagne anti-corruption, la plus vaste et la plus intense depuis la fondation de la République populaire de Chine.

« La lutte contre la corruption a remporté une victoire écrasante et s’est largement consolidée, éliminant les graves dangers latents au sein du Parti, de l’Etat et de l’armée », a-t-il déclaré.

Selon les chiffres officiels, au moins 1,5 million de responsables du PCC ont été punis lors de cette campagne, lancée par Xi après son arrivée au pouvoir en 2012.

Des centaines de cadres supérieurs du régime ont été condamnés à mort ou à la réclusion à perpétuité.

Le 20e Congrès du Parti communiste chinois (PCC) durera une semaine et devrait mettre fin à deux décennies de succession politique ordonnée en cimentant le statut de l’actuel secrétaire général Xi Jinping.

L’événement le plus important de l’agenda politique chinois, qui a lieu tous les cinq ans et rassemble plus de 2 000 délégués de tout le pays à Pékin, présentera également, le dernier jour, la nouvelle formation du Comité permanent du Politburo du PCC, qui est composé de sept membres, dont le leader, Xi Jinping.

La nomination de Xi pour un troisième mandat de cinq ans en tant que secrétaire général du PCC et président de la Commission militaire centrale est considérée par les analystes comme un tournant dans l’histoire moderne de la Chine.

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