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Bruxelles veut un plafonnement des prix du gaz russe importé mais admet des manquements

La position est contenue dans un document de travail que l’exécutif communautaire a publié aujourd’hui et qui sera discuté lors du Conseil extraordinaire de l’énergie de vendredi prochain, dans lequel l’institution affirme que, pour que l’UE parvienne à une exposition réduite au gaz russe, elle devrait considérer « la plupart option viable » pour imposer un « prix plafond sur les importations de gaz par gazoduc ».

Pour la Commission européenne, une telle solution permettra également de contourner les « prix extrêmement élevés du gaz naturel, [que] a permis à la Russie de maintenir ses revenus malgré des réductions délibérées des volumes », à un moment où l’approvisionnement de certains pays de l’UE (principalement 13 États membres) est gravement perturbé et où l’on craint une rupture totale.

« Le gaz russe par gazoduc ne peut pas être facilement détourné vers des pays tiers. Un plafonnement du prix du gaz russe par gazoduc permettrait l’achat de ce gaz tant que le prix ne dépasse pas un seuil préétabli. La limite de prix s’appliquerait au moment de l’importation, laissant inchangée la formation des prix de vente du gaz sur le marché intérieur », explique l’institution dans le document de travail consulté par Lusa.

Selon Bruxelles, fixer le plafond des prix au-dessus du coût marginal de production pourrait contribuer à sécuriser les approvisionnements et à faire baisser les prix.

Tout en admettant que « la mesure pourrait bien être utilisée par la Russie pour justifier de nouvelles ruptures de contrats existants », l’exécutif communautaire garantit que, du fait « de la diversification, des économies et du stockage, et compte tenu des dernières perturbations, l’UE est désormais mieux lotie ». préparé pour ce scénario ».

Ce matin, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé que l’institution souhaitait imposer un plafond aux bénéfices des compagnies d’électricité à bas prix et une « contribution de solidarité » des compagnies d’énergie fossile, ainsi qu’établir une limite pour l’achat de gaz russe.

Ces trois mesures, que Bruxelles veut « immédiatement », font partie d’un paquet de propositions annoncées aujourd’hui par Ursula von der Leyen en vue de « protéger les consommateurs et les entreprises vulnérables », alors que les familles et les entreprises font face à des « prix astronomiques de l’électricité » et que nous sommes témoin d’une « énorme volatilité des marchés ».

Le paquet comprend également deux autres propositions : un objectif contraignant de réduction de la consommation d’électricité et la facilitation du soutien des liquidités par les États membres aux entreprises de services énergétiques qui rencontrent des problèmes en raison de cette volatilité du marché.

Les propositions ont été présentées à la veille d’un Conseil extraordinaire des ministres de l’énergie, prévu vendredi à Bruxelles, en vue d’adopter des mesures au niveau de l’UE pour faire face à la hausse effrénée des prix de l’énergie dans l’UE, exacerbée par l’invasion de l’Ukraine. par la Russie, qui est déjà entrée dans son septième mois.

Bruxelles souligne dans le document de travail qu’en matière de gazoduc, « des fournisseurs fiables comme la Norvège ont maximisé leurs approvisionnements en gaz vers l’UE ».

Le document en discussion défend également un pari sur le gaz naturel liquéfié (GNL), pour lequel, selon l’exécutif communautaire, il faudrait « négocier des prix plus bas et garantir les approvisionnements, offrant une perspective à long terme avec une transition progressive vers les énergies renouvelables ». sources, en particulier l’hydrogène vert ».

Les tensions géopolitiques dues à la guerre en Ukraine ont affecté le marché européen de l’énergie, car l’UE importe 90 % du gaz qu’elle consomme, la Russie étant responsable d’environ 45 % de ces importations, à des niveaux variables selon les États membres.

Au Portugal, le gaz russe représentait, en 2021, moins de 10 % du total importé.

ANE (ACC) // MSF

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