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TAP suspend la réduction des heures d’équipage et veut réintégrer et contracter à terme

La TAP va aller de l’avant, dès le 1er avril, avec la suspension de la réduction des heures déterminées dans les accords d’urgence avec l’équipage et entend également réintégrer les professionnels qui ont quitté l’entreprise et même embaucher en CDD.

Dans un message interne envoyé aux employés, auquel Lusa a eu accès, la compagnie aérienne a indiqué que, compte tenu des prévisions pour l’été IATA 2022, elle a décidé de « présenter des mesures permettant une augmentation de la capacité de l’opération afin de préparer pour un événement souhaitable » contexte de reprise d’activité TAP ».

La compagnie, qui prévient que ces mesures ont un « caractère probatoire et transitoire » et qu’elles peuvent être « atténuées ou interrompues » si nécessaire, a décidé de suspendre une partie de l’accord d’urgence temporaire qu’elle a signé avec le Syndicat national du personnel navigant de l’aviation. Civile (SNPVAC).

Ainsi, la TAP procédera à la « suspension temporaire du régime de réduction du temps normal de travail », prévue dans l’une des clauses de l’accord et qui a déterminé « l’introduction de la réduction du temps normal de travail transversale à tous les membres d’équipage, en un régime de réduction de la durée normale du travail » qui cette année « a été fixé à 10 % », lit-on dans le message.

Selon la TAP, cette suspension temporaire débute « le 1er avril 2022 et se poursuivra jusqu’au 31 décembre 2022, et pourra prendre fin à une date antérieure ou être prolongée, en fonction de l’évolution de l’activité au regard du plan de restructuration ».

Pendant la période de suspension, précise la TAP, « il n’y aura pas » de « baisse de rémunération résultant du régime de réduction de la durée normale de travail », ni de « diminution des ‘limites’ d’heures résultant » du même régime .

L’entreprise a également indiqué qu’au cours de cette période, il n’y aura « aucune restriction sur la planification des heures qui dépassent les ‘plafonds' ».

En effet, si les prévisions optimistes de l’opération se confirment, « dans quelques mois » il peut y avoir « des besoins de travail qui dépassent les limites/’plafonds’ mensuels d’heures travaillées » qui, le cas échéant, seront inclus « dans le barèmes respectifs et/ou modification de ceux-ci », et « le salaire horaire qui s’avère dû sera traité et payé conformément au Règlement sur les Rémunérations, les Réformes et les Garanties Sociales », avec les réductions prévues dans l’accord d’urgence.

Cette prestation de travail qui dépasse les ‘plafonds’ interviendra dans la même période, entre le 1er avril et le 31 décembre, et pourra être réduite ou prolongée, a indiqué l’agence TAP.

Outre cette suspension d’une partie de l’accord, la TAP, rappelant qu’en 2020 il y a eu une réduction d’environ un millier de membres d’équipage en CDD, va « réintégrer une partie du personnel navigant commercial concerné par cette même réduction, ainsi que , le cas échéant et par nécessité en CDD, recourir à des contrats à durée déterminée, mesure qui peut également conduire à un rééquilibrage des effectifs dans les différentes flottilles/fonctions, toujours dans le but de se préparer à un contexte souhaitable de reprise de l’activité de la TAP ”.

L’entreprise a signé plusieurs accords d’urgence avec les syndicats, en raison des problèmes posés par la pandémie de covid-19 qui a forcé l’arrêt de l’activité et la mise en place d’un plan de restructuration, entre-temps approuvé par Bruxelles.

ALYN // MSF

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