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Le cinéma de Susan Sontag, Oscar Micheaux et Bogdanovich en mars à la Cinémathèque

Mars débutera par trois films, des années 1920 et 1930, du réalisateur Oscar Micheaux, fils d’esclaves émancipés, devenu l’un des pionniers du cinéma afro-américain : ce sont « Murder in Harlem » (1935), « Body and soul » (1925) et « Dans nos portes » (1920).

Les séances de ces trois films seront présentées à Lisbonne par Richard Peña, spécialiste de l’œuvre de Micheaux, professeur à l’Université de Columbia, ancien programmateur du New York Film Festival, du Film Center de l’Art Institute of Chicago et du Film Society of Lincoln Center aux États-Unis.

La Cinemateca Portuguesa considère qu’Oscar Micheaux, réalisateur et romancier décédé en 1951, est « un plus grand nom » dans l’histoire du cinéma afro-américain qui reste à raconter et qui mêle « divertissement, folklore, analyse sociale et les restrictions du cinéma ». à très petit budget ».

Le troisième roman d’Oscar Micheaux, intitulé « The Homesteader », de 1917, « avait les droits d’adaptation cinématographique achetés par une société de production noire. Mais ayant échoué, c’est Micheaux lui-même qui décide de faire le film en 1919. C’est le début d’une carrière qui durera jusqu’en 1948 », raconte la Cinemateca.

La semaine prochaine débutera également un cycle, avec une vingtaine de films, pour faire connaître « l’œuvre cinématographique presque inconnue de la célèbre écrivaine et philosophe américaine Susan Sontag », décédée en 2004.

« Les journaux, publiés à titre posthume, ont confirmé l’amour de Sontag pour le cinéma et l’influence qu’il a eu sur son écriture. Il a même écrit dans son journal, pour rappel : ‘Pensez le roman en termes cinématographiques : ‘gros plan’, plan moyen, plan d’ensemble' », lit-on dans l’horaire.

Parmi les films choisis figurent « Duet for Cannibals », le premier long métrage de 1969, produit en Suède, et le documentaire « Terres promises » (1974), auquel s’ajoutent certaines de ses préférences cinéphiles, comme « L’Année du Treize lunes ». », de Rainer Werner Fassbinder, et « Scénario du film ‘Passion' », de Jean-Luc Godard.

En mars, la Cinemateca Portuguesa rendra également hommage au réalisateur américain Peter Bogdanovich, avec qui une nouvelle rétrospective complète de l’œuvre était prévue à Lisbonne cette année, mais le cinéaste est décédé en janvier dernier.

« La Cinemateca lui dit au revoir avec une profonde émotion, réexposant certains de ses films les plus célèbres », à savoir « The Last Session » (1971) et « Romance in New York » (1981).

Le programme comprend également deux cycles, l’un consacré à l’acteur américain Sidney Poitier, « une icône antiraciste » également décédé en janvier, et l’autre au réalisateur français Jean-Daniel Pollet, « l’un des auteurs les plus originaux et les plus libres ». de sa génération. », de la Nouvelle Vague française.

De Pollet présentera « L’amour c’est gai, l’amour c’est triste » (1968), avec Claude Melki, protagoniste de plusieurs films, et « Jour après jour » (2006), œuvre posthume de Jean- Daniel Pollet complété par Jean-Paul Fargier, biographe du cinéaste.

En mars, Cinemateca rejoindra la programmation du Festival d’animation de Lisbonne – Monstra et présentera en première « Casa Flotuante », un long métrage de José Nascimento.

SS // GAM

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