1-1-e1669908198824-png

Législatives : le PSD dépose une plainte pénale contre les membres des bureaux de vote de l’émigration

Le PSD a porté plainte contre les membres des tables de tabulation des milieux de l’émigration qui « s’opposaient à la séparation des votes valides et nuls » aux législatives, estimant qu’il s’agissait de délits électoraux de falsification de la vérité.

La plainte au ministère public, à laquelle l’agence Lusa a eu accès, est signée par le secrétaire général du PSD, José Silvano, et est datée du jeudi 17 février.

Le PSD comprend que « la pratique de divers délits électoraux de falsification de la vérité (art. 158. les 8 et 9 février, commis intentionnellement et contre une disposition légale expresse, dans le calcul des résultats de ces cercles, malgré la prévention contraire de la part des représentants du PPD/PSD ».

La plainte est déposée « contre les membres des bureaux de vote par tabulation des cercles d’émigration qui se sont opposés à la séparation des votes objet de protestation pour ne pas contenir une copie de la carte de citoyen dans les enveloppes respectives (identifiées dans le procès-verbal auquel la protestation est jointe, puisque que l’administration électorale ne les a pas encore mis à disposition), et toute autre incertitude (membres de l’administration électorale, ou autres) qui a déterminé ou contribué à cette distorsion du résultat électoral ».

Les sociaux-démocrates demandent que les faits « fassent l’objet d’une enquête et que des poursuites pénales soient engagées contre les responsables de la falsification du résultat électoral » dans les milieux de l’émigration lors des élections législatives de janvier.

Estimant que « les délégués qui refusaient la séparation des voix objet de protestation ne pouvaient ignorer qu’ils violaient la loi et adoptaient un comportement susceptible de fausser le résultat électoral en annulant la majorité des voix des émigrés portugais », le PSD considérant que la loi électorale de l’Assemblée de la République prévoit que « le membre de la table de tabulation qui falsifiera de quelque manière que ce soit la vérité de l’élection sera puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende ».

Interrogé par Lusa, le secrétaire général du PSD a confirmé que la plainte pénale est déposée contre les membres des bureaux de vote qui ont agi « avec intention » dans le mélange des votes, qu’ils soient issus des cercles Europe ou Hors Europe, malgré, dans le second cas, les votes ont été validés par l’assemblée générale de tabulation et il n’y a pas eu de recours devant la Cour constitutionnelle.

Pour José Silvano, « c’est désormais au Parquet général » de développer cette enquête, après que le PSD aura « présenté les faits », puisque seuls ceux qui prouveront avoir agi intentionnellement seront tenus pénalement responsables.

Plus de 80 % des suffrages exprimés par les émigrés du cercle de l’Europe aux législatives du 30 janvier ont été considérés comme nuls, après les protestations du PSD de plusieurs bureaux de vote ayant validé des votes non accompagnés d’une copie de la pièce d’identité de l’électeur, comme Requis par la loi.

Cette situation a conduit certains partis à saisir la Cour constitutionnelle, qui a déclaré la nullité des élections législatives dans ces assemblées et a ordonné leur répétition.

Vendredi 11 février dernier, le président du PSD a annoncé que le parti porterait plainte auprès du ministère public pour demander des comptes à ceux qui, « volontairement et sciemment », ont commis un « délit » en comptabilisant les votes d’émigration.

Dans la plainte, en 27 points, le PSD explique la situation et précise que les délégués du parti ont présenté aux tables de tabulation « une protestation/plainte avertissant de la nécessité de se conformer à la loi en vigueur », mais on leur a dit que « le même les bureaux de vote avaient décidé qu’il n’était pas nécessaire d’ajouter une copie de la carte de citoyen, et que les bureaux de vote étaient « souverains » pour décider de l’acceptation des votes comme ils l’entendaient ».

Dans la plainte, le secrétaire général du PSD précise que les délégués du parti ont également été « contredits par des éléments (à savoir, un conseiller au ministère des Affaires étrangères qui n’a pas pu s’identifier) ​​qui ont circulé parmi les tables les incitant à continuer à compter avec le votes nuls avec les autres ».

Le PSD regrette que les votes aient été mitigés, ce qui a entraîné l’annulation de plus de 157 000 bulletins, « alors que ceux qui ne se sont pas conformés à l’obligation légale l’ont été beaucoup moins (tout au plus, seulement 20% ou 30% d’entre eux) ».

Selon le parti, après une demande d’intervention, la Commission électorale nationale a rendu « un avis confirmant substantiellement la nécessité d’une copie de la carte citoyenne », qui a été distribué « à toutes les tables ».

FM/SMA (SVF) // JPS

Articles récents