« Dès la présentation du gouvernement et une première lecture du document, nous avons été fortement inquiets car nous pensons que les voies indiquées dans le Livre vert sont insuffisantes, et parfois erronées, pour parvenir à un travail décent », a déclaré l’agence Lusa Isabel Camarinha.
Le ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité sociale a présenté aujourd’hui aux partenaires sociaux la proposition de livre vert sur l’avenir du travail, qui sera débattue au sein du comité de concertation sociale tout au long du mois d’avril, qui sera mise en discussion publique en mai.
Aux journalistes, le ministre du Travail a précisé aujourd’hui que le Livre vert sur l’avenir du travail n’est pas une proposition de règlement, mais un investissement structurel dans l’agenda du travail décent qui doit compter sur l’implication de tous.
En supposant qu’il s’agisse d’un livre de diagnostic et de définition de pistes de réflexion, le ministre a considéré le document comme un moyen d’établir des priorités sur ce qui doit être fait dans des domaines jugés stratégiques, tels que le numérique et artificiel, l’intelligence environnementale et le social.
Pour Isabel Camarinha, «l’avenir du travail doit garantir que les progrès technologiques et scientifiques doivent également profiter aux conditions de vie et de travail des travailleurs, au lieu de représenter un recul digne du XIXe siècle, notamment en termes d’heures de travail et de conditions de travail. Travail».
«La lutte contre la précarité ne se fera pas non plus qu’avec des intentions, il faut abroger la législation qui le permet, et comme pour les travailleurs des plateformes numériques, il ne suffit pas de leur reconnaître l’égalité des droits, il faut tenir les plates-formes doivent rendre des comptes en tant qu’employeurs et les obliger, en tant que telles, à contribuer à la sécurité sociale », a-t-il déclaré.
Le dirigeant syndical a également estimé qu ‘«il ne sera pas possible d’avancer dans la négociation collective sans garantir la libre négociation», c’est-à-dire en abrogeant du droit du travail le chiffre de l’expiration des conventions collectives.
« Nous avons besoin de création d’emplois avec des droits, mais ce n’est pas avec des minimums que la valorisation du travail est réalisée, nous continuerons donc d’exiger des options politiques qui contredisent le modèle actuel et qui garantissent l’avenir du travail, avec un travail décent », a déclaré le leader de la CGTP.
Le Livre vert préconise, entre autres mesures, l’extension du télétravail, indépendamment de l’accord avec l’employeur, à des situations «dans le cadre de la promotion de la conciliation de la vie professionnelle et de la vie personnelle et familiale» et «dans le cas d’un travailleur handicapé ou incapacité « .
Le document indique également qu’il est nécessaire d’étendre la couverture de la négociation collective à de nouvelles catégories de travailleurs, y compris les travailleurs externalisés et aux travailleurs indépendants économiquement dépendants, à savoir ceux sur les plateformes numériques.
Le livre vert insiste également sur la nécessité de «stimuler la couverture et le dynamisme de la négociation collective, par l’introduction d’incitations et de conditions d’accès aux aides et incitations publiques, au financement communautaire et aux marchés publics liés à l’existence de négociations collectives récentes» et promouvoir, en collaboration avec les partenaires sociaux, des mécanismes pour lutter contre l’isolement et la fragmentation qui caractérisent nombre des nouvelles formes de création d’emplois ».
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